11 Janvier 2016
Bonjour à chacune et à chacun.
C’est presque en direct du pré de Basfer que j’ai le plaisir de vous transmettre quelques nouvelles.
Tout comme moi, vous l’avez constaté l’hiver est bien indécis à se montrer cette année. Il fait plus ou moins doux et les plantes ne savent plus où elles habitent .Tenez ! En ce moment ce sont les genêts qui sortent leur jaune ou bien les pommiers du japon qui se pavanent en rouge rosé, sans compter quelques jonquilles ou tulipes intrépides qui font les imprudentes. C’est plus comme avant disent les anciens : tout fout le camp.
Il en est de même avec Mario le fringant mulet qui se met à transpirer sous le bât .Son poil d’hiver n’est plus d’utilité et le gène plutôt lorsque nous prenons les chemins pour nous entretenir : C’est pourtant indispensable pour se préparer pour demain !
Ainsi, l’autre jour, alors que le temps se montrait au beau, nous quittions le pré de Basfer pour faire un petit tour jusqu’au cher distant d’environ 8 km. En chemin, près du bois de la haute Méchinière, le père Gapin et son fils sont en train de faire du bois dans une coupe de chêne. Nous parlons bien sûr de Mario mais surtout du temps qui est bien trop doux pour - faire le bois - .
« Mais que voulez-vous, hein ? Faut ben qu’on le fasse, le bois! Ce que jvous dis là, c’est qu’on va le payer ce temps-là, on va le payer, moi, jvous dis ! »
Dans le temps, je veux dire dans les années soixante, on disait que le dérèglement des saisons était la conséquence des spoutniks. Aujourd’hui le temps continue de s’en aller pour d’autres logiques…
Une autre fois, la semaine dernière, j’ai rencontré de nouveau le père Gapin et son fils faisant encore du bois au lieu-dit :le chêne du renard .Après avoir attaché Mario à un tronc d’arbre, nous avons une fois encore parlé du temps qui s’en fou d’être en avance, mais qui fait tant suer le bûcheron .Cette année, c’est une centaine de stères qui seront ainsi stockées.
La météo nous annonce l’arrivée du froid pour bientôt et « ça, on va le payer ! »
le temps s'en va !le temps s'en va madame.las, le temps....Comme au temps du sonnet de P de Ronsard
Pour l’instant, A Basfer, les animaux ont négligé le foin, préférant l’herbe des prés ; ce qui fait que notre réserve est quasi intacte.
En milieu du mois de janvier, je conduirai Mario chez Franck pour une séance d’ostéopathie. En effet, on remarque une gêne du postérieur gauche à la levée du pied avec vraisemblablement une douleur dorsale. Ne souhaitant pas prendre de risque dans nos nombreux et futurs voyages, je préfère résoudre dès maintenant à ce qui peut s’apparenter à une sciatique.
Nos futures randos programmées: parlons-en.
-Du Cher au Loir, en passant par Vendôme.
-le chemin des Maitres sonneurs, dans le bocage du Boischaut en Berry.
-Marche autour de Dourdan et dans le Hurepoix avec le Rotary .
-Entre vignes et rives de Dordogne : St Emilion nous accueille.
-La via Mosana, d’Aix la Chapelle à Rocroi.
-Une partie de Normandie, les plages du débarquement et la poche de Falaise.
Et puis bien sûr, d’autres voyages pour entretenir la complicité entre un muletier de réserve et l’olibrius de Mulet, mais aussi pour soutenir la recherche sur les cancers de l’enfant.
Jean, du pré de Basfer, en janvier 2016.