RANDO MULET

Récits de voyages et randonnées diverses avec un mulet:UN VRAI MULET

- Sur le chemin de St Jacques:de St Urcize à Moissac - Avril 2011 Suite 1

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                                       Mario  «  mais ce n’est qu’un ru ! »

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                                     « Mais, regardez, c’est Mario qui arrive »

Vendredi 13 mai 2011

Golinhac -----Conques

8H15, départ dans le matin calme,  brumes encore en fond de vallons et Mario très docile au bâtage. Traversons de beaux petits villages typiques. Café à Espeyrac devant l’église. A Sénergues, passons devant très belle tour carrée du 14 ème, flanquée d’un corps de logis borné de deux tours rondes. Sur la place, devant l’église dédiée à Saint Martin, rénovée au 16 ème,  Dédée de Sénergues nous apostrophe en disant « des mulets comme celui la, on en voit pas souvent, et des Yolande non plus… !!!! »
Pique- nique à la sortie de Sénergues, sous  l’abri des vestiaires du stade, il fait encore très chaud. Manquons d’eau dans l’après midi, et demandons dans une maison, un peu isolée de tout.. !!!, de remplir les gourdes : « vous en trouverez plus haut, dans 1 km…… »  ……en effet, après plus d’une heure de marche……., trouvons enfin la pompe et de l’eau fraîche en abondance ; Mario boit tout son saoul …..
Arrivée sur Conques par forte descente, très technique, de bonne heure dans l’après midi, 15h30, 23 km, car nous souhaitons prendre un peu de temps pour la visite de ce merveilleux écrin.
Installation au gîte communal, et pour Mario, sur les conseils de la mairie, plantons les piquets du parc sur un plat, en extérieur de la commune, sur terrain communal.
Visite du Trésor , de l’abbatiale , du somptueux tympan , des vitraux Soulage ( bof bof) du cloître et …………..coup de fil d’une employée de mairie  et ensuite ………..du maire adjoint : bran le bat de combat , affaire d’état et gros problème à résoudre dans la minute En effet, nous avons installé Mario sur une parcelle privée , jouxtant le pré communal . Devons clore notre visite séance tenante et remonter changer notre paddock, sous l’œil amusé du maire adjoint mais invectivé par une mégère  et son compère : aurons par la suite quelques explications : le grincheux : a été battu lors des dernières élections !!!!!!
Soirée au gîte, cuisine dans l’annexe,  et une  découverte : PQ en distributeur,  jamais vu auparavant !!!!!!!

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Samedi 14 mai


Conques----Lévinhac le Haut

8 h, grande première, bâtons sous la pluie, au bas des escaliers du gîte, et bâchons efficace, la journée devant être plus qu’humide !!!!!
Le pavé est glissant, luisant, et Mario le fait sonner à merveille .Retrouvons le GR 65 après le pont romain, et remontons le sentier, mais très vite sommes stoppés, le chemin est étroit et le bât trop large pour passer entre les arbres. Devons donc rebrousser chemin, toujours sous la pluie, et prendre la route de Saint Cyprien, d’où un léger détour de 15 km sur notre itinéraire prévu.
Pose café et quelques mots aimables au moulin de Maître Bernard, le meunier, et une bonne gâterie au son pour Mario.Img2927 page 10
Pique-nique sous abri dans une véritable caverne d’Ali Baba : vieux outils en tout genre : la propriétaire, veuve de son état, un peu inquiète au vu de notre équipage, daigne tout de même nous accorder l’abri.
Après midi maussade, et long contournement de Decazeville dont nous traversons les tristes faubourgs (mais la ville elle-même n’est pas mieux lotie…!)
Arrivée à ‘ Lévinhac le Haut ‘’, après 32 km, et nous retrouvons la famille Fontaine : pour nous le gîte communal, pour eux, une chambre d’hôtes ou nous sommes invités à dîner .Entre temps, récupération de la  Léon à Villecomtel.
Couchage vers 23 h, après très bonne soirée, même si cela perturbe un peu…
..


      

Dimanche 15 mai

Limina le Haut----Figeac---Cassagnole

8h15, Yolande et Jean sont au départ, tandis que B and B partent sur Cajarc afin d’avancer la Léon..  Achats pour casse croûte du midi dans la grande charcuterie de Cajarc, ou nous parlons bien sur avec le maître des lieux de G.Pompidou et de F.Sagan, les enfants du pays…….Retrouvons nos pèlerins à Saint Félix  et partageons nos provisions, arrosées par un excellent Roumagnac 2005 et un remarquable Pont Saint Martin 2007, vieillis dans les fontes de Mario. C’est aussi avec une légère somnolence que nous repartons, les Fontaine, pour leur part,  rentrant sur Bordeaux.
Après beaucoup de route afin de contourner Figeac, arrivons au gîte équestre de Cassagnole , chez Jésus et Marie ( oui , oui !!) . Très bon accueil , et cela ne nous étonne guère .Nous nous installons dans une grande chambre commune que nous partageons avec 15 à 20 randonneurs et leurs habitudes…..Partageons également 2 wc et 2 douches …..Cuisinons dans local prévu à cet effet, bib à dispo ; bonne soirée et bonne nuit : parait il que je ronfle !!!!

 

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        Chez Jésus et Marie

Lundi 16 mai

8h30, en route pour Cajarc

Partons en même temps qu’un groupe de pèlerins : « Pierrot, mets toi à coté de l’âne, pour la photo …..Mimi, je vais te prendre avec Momo et Mario…….Marcelle, vas te mettre à coté du muletier…… » Mario, lui,  commence à s’impatienter et à trouver le temps long.Ce matin, le chemin est très fréquenté sur les hauteurs de cette belle vallée du Lot que nous empruntons comme les pèlerins d’autrefois afin d’éviter les vallons peu sûrs.
Pique nique sur une belle place ombragée où nous retrouvons les « carcassonnais » et leur roulante : avons droit à l’apéro, petit blanc bien frais : sympa les « carcassonnais » !!!!
En fin de journée, découvrons la cuvette de Cajarc du haut des falaises de Roc Rouge et descendons par un joli chemin bordé de murettes. Le gîte communal se situe dans le centre, Mario ‘’ aura pour cette nuit qu’un bout de pelouse’’ et nous poserons le bât et tout le matériel dans le gymnase d’à côté .Nous commençons notre installation vers 17 h , après 28 km , et je pars rapidement sur Varaire , afin d’y laisser la voiture. Mon retour en stop s’effectue sans trop de problème : de l’attente, bien sur, car il y a peu de circulation sur ces petites routes,  3 voitures pour 30 km environ.
A mon retour au gîte , une surprise de taille m’attend : Yo et Jean m’expliquent qu’un groupe de 18 randonneurs , venus dans deux mini cars , ont pris possession d’une manière éhontée de tout l’étage et squattent   la minuscule cuisine . Le ton monte devant tant de sans gène et tant de bruit. Cela nous conduira à quelques escarmouches : Jean subtilisant la casquette d’un chasseur rougeau, Yo ou moi-même défendant l’employée municipale devant la furie du groupe sur l’augmentation de la nuitée, passée de 15 à 18 €……. Soirée chagrin !!!!

 

 

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                                                         Pigeonnier sur pilotis

 

 


                                       Jean-Loup, apprenti aide muletier d’un jour
                                 

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  Gîte de Cajarc                                                                     

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                                                      et on cause sur la place de Cajarc


Mardi 17 mai,

Avant de quitter Cajarc, passons à la Coop afin de nous réapprovisionner en avoine et maïs concassé, et quittons les bords du Lot pour monter dans le Causse : journée avec peu de route, empruntons de très agréables chemins entre chênes et buis, et  bordés, très souvent, de murs ancestraux .La chaleur est sur nous ; et commence alors la chasse aux mouches plates. Jean excelle dans cette exercice qui consiste à taper sur Mario , tout en pinçant adroitement la mouche plate qui aime se situer en général , au chaud , à la naissance de la très belle queue de Mario , « côté  gaz »…… !!!!Ensuite, il faut l’écraser…..Il est bien entendu que cette chasse se pratique avec gants.
Au bâtage du matin, sur l’aire de Cajarc, Jean –Loup, apprenti muletier d’occasion, nous a longuement  parlé de la mouche plate, appelée également mouche à bœuf : il nous assure qu’elle est très recherchée pour la pêche….
Pique –nique sur  ‘’la place du gîte communale ‘’de Limogne en Quercy, à l’ombre bienfaisante des platanes .L’après midi, repartons à l’assaut de l’austère beauté des causses, le rythme de nos pas nous emportant dans une douce et chaude rêverie sur le causse de Varaire, village que nous atteignons vers 18h, et après 28 km. Au gîte, chez Marie,  Mario et Jean  sont en terre de connaissance,  car y ont fait étape voila 3 ans, lors de leur périple Pompadour- Fronton, par le GR 46. Sommes bien logés  dans petite chambrée, bon accueil ; Mario est conduit dans un près,  à l’extérieur du village.
Repas en table d’hôtes, bonne ambiance, rencontres avec des bretons (dont nous retrouverons un exemplaire lors de la foire de Dourdan, en novembre 2011…… !!!!) Bretons qui n’en finissent pas de questions sur notre équipage, partage d’infos techniques  avec Robert le douanier ……. Passons une très bonne soirée.


 

 

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                                                                               en montant sur le Causse

 

 

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                                                        Panneaux d’information

 

 

Mercredi 18 mai

Varaire—Poujols,

Pour des raisons pratiques, décidons d’éviter Cahors et son magnifique pont Valentré, le bitume nous convenant moyennement .Il est établi que,  ce matin ,  je convoie la voiture tout en recherchant notre hébergement pour les deux jours à venir . Aussi, après  le bâtage de Mario, Yo et Jean quittent le village vers 8h30, sans moi.
Au moment de mettre mes chaussures de marche : «  Damned, je suis fait comme un rat !!! » En effet, mes Lowa ont changé « de mains » : après une rapide enquête ,je décide de me mettre à la poursuite de Robert le Douanier , parti sur la D19 ,  le cami ferrat , une ancienne voie romaine. Et bien m’en a pris, car c’est bien lui qui s’est trompé ce matin de chaussures, trouvant même ma pointure effectivement mieux adaptée à son pied.
Je passe la matinée à résoudre les problèmes d’intendance et d’hébergement,  4 gîtes visités, avant d’avoir le bon, et je rejoins notre équipage après beaucoup de marche et quatre voitures -stops, un postier complaisant et ne se souciant pas du règlement , m’amenant très prés de notre point de RV.
Encore une journée très chaude, on n’ose pas imaginer au mois d’août ….. !!!! Mais le chemin est bon. Rencontre de deux sœurs, dont l’une, la plus jeune, tire un chariot  à deux roues, accroché au dos par un baudrier et transportant les deux bagages : efficace !!!! Arrivée chez Thérèse (veuve) très aimable, ancienne du chemin. Chambre pour nous trois  dans ce pavillon pas trop prévu pour des haltes cavalières, mais Mario sera bien dans son enclos.
La aussi, très bonne soirée avec pèlerins et pèlerines.

 

 

 


Jeudi  19 mai

Avons tous les trois,  très bien dormi chez Thérèse, et dès 6h45, jean est déjà aux petits  soins auprès de Mario. Il fait  beau et frais, bâtons dès 7 h : sommes très efficaces, n’est ce pas !!!
Cette étape nous fait traverser la N20 et l’A20 , ainsi que la ligne de chemin de fer , Paris –Toulouse :environnement pas très bucolique, ou le bitume est roi….Retrouvons «  le chemin » venant de Cahors au village de Labastide Marnhac : très belle église , et surprise, surprise , au café –étape ,  c’est  Robert et sa bande qui nous arrivent : on se salue , on parle fort ,on évoque , bien sur ,  nos échanges de chaussures , et on prend  café , thé , croissants ,  en terrasse . Bon moment.
Le GR continue toujours sur  le causse,  désertique et déjà  tremblant de chaleur : il fait toujours aussi chaud,   surtout quand arrive midi.  Sur une grosse  pierre plate, écrivons un message  d’encouragement à l’attention de Maryse qui doit passer  la semaine prochaine : mais,  le verra t elle ???? Peu d’endroits favorables au pique nique, la halte  sera donc courte, et la sieste remise à plus tard.
L’étape normale, celle ou tous les pèlerins s’arrêtent, et ou nous   aurions volontiers posé nos sacs, ce beau village tranquille, aux maisons fleuries, Lascabanes est complet, malgré trois gîtes regroupant près de 150 couchages !!!!! . Mais nous le savions depuis deux jours déjà et c’est pour cela que nous avons continué sur 4 km,   pour arriver vers 17 h chez David et Christelle, à la très belle étape du Clos de Gamel .J’avais en effet laissé ma voiture dans ce logis lors de ma recherche d’hébergement. Ce sera d’ailleurs mon dernier transfert, car approchons de Moissac : une heure suffit pour emmener la voiture au camping de départ, près du van. Par contre, le retour est plus difficile, car  je suis obligé de traverser à pied tout Moissac,  et me poster  en sortie, sur la petite vers Lascabanes et d’attendre qu’un pépiniériste à la débauche me fasse monter dans son fourgon. Me laisse en rase campagne, jusqu’à la venue de David, notre hôte, qui, par gentillesse, vient me chercher.
Le repas du soir est très animé, la conversation autour de la table étant centrée, comme de bien entendu, sur les mules , les mulets et leurs muletiers …..
Vin et saucisses grillées, » à discrétion ». Une étape très agréable, un couple charmants, des prix modérés : adresse à conseillée.

 


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    pique nique

 

 

Vendredi 20 mai

Lascabanes→Lauzerte

Mais ça sent la fin !!!!!

Il fait toujours aussi beau   et toujours aussi chaud. Au loin, très loin,  de grands volutes de fumée  blanche montent droits dans le ciel : c’est  la centrale de Golfech.
Montcuq, dominé par son donjon carré  du XII, sympathique étape : prenons un café en terrasse, place du Petit Rapporteur, évidemment
Quittons le Quercy blanc et ses croupes crayeuses, d’où le nom, et abordons  le Tarn et Garonne. Un grand jardin s’ouvre devant nous : abricotiers, melons, tabac, vigne et céréales …c’est un véritable pays de cocagne que nous traversons.
Mario gagne sa distinction de mulet de première classe tant il maîtrise les montées et surtout les descentes  scabreuses.
Arrivée à Lauzerte, charmante bastide perchée, et prenons nos quartiers au gîte des Figuiers, pas tout a fait fini à l’extérieur, mais confort à l’intérieur. Journée à 25 km, et réalisons une très belle pâture, bien fournie pour Mario
Dîner dans une grande salle, au milieu du bruit et des  marcheurs  de toutes conditions

 

       

Mario gagne ses galons à l’arrêt de Montcuq Img3012


                              
 

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