En passant par la Vendée et les Charentes avec ses sabots !10-----"Le pont transbordeur" "Faire connaissance avec Tonnay-Charente"

Chapitre X

Résumé du précédent chapitre: Nous avons croisé un cycliste grand voyageur et nous avons failli visiter la corderie royale de Rochefort

Mais il faut que je vous dise. La semaine dernière, par une erreur de doigté sur mon Azerty préféré, j'ai expédié sur le présent blog 2 épisodes en simultané: le 8 et le 9. Vous pouvez si vous le souhaitez retrouver le chapitre 8 en revenant sur randomulet: on y cause de Mario et la BMW, Mario à l'ESAT de Yves, d'une bien fâcheuse humeur de rien.

Le pont transbordeur.

Fatigué par l’environnement détestable de cette portion d’étape, je me suis arrêté dans la zone industrielle de Vergeroux pour grignoter sur une table de pique-nique près d’une boulangerie elle aussi industrielle. Le temps s’est remis à la pluie et je ne m’attarde pas. Mon objectif maintenant est de rejoindre le pont transbordeur afin de traverser la Charente. En cours de route, j’appelle l’office du tourisme pour me renseigner sur les horaires de passage mais surtout pour avoir confirmation que le pont m'est ouvert.

A ma grand surprise on me certifie que les chevaux « et même  les mulets » n’ont pas accès au transbordeur, seuls les piétons et les cyclistes peuvent l’emprunter. L’unique et autre pont est également interdit aux équidés car c’est une route rapide construite sur un impressionnant viaduc disposant de 2 X 2 voies.

accès pour mulet,niet.

Au moment où j'écris ces lignes j'apprends que Le Département de la Charente-Maritime investit 7,2 M€ pour la réalisation future d'une piste cyclable bidirectionnelle et sécurisée dont les travaux s’achèveront en mai 2023 . Ce projet s'intègre totalement dans l'existant. (j'aurais dû attendre un peu!!!)

Le pont transbordeur du Martrou est un ouvrage d’art métallique permettant de relier les deux rives de la Charente, entre les villes de Rochefort et d’Echillais, sans gêner la navigation des navires qui desservent le port de commerce de Rochefort.

La construction du pont transbordeur en vue de remplacer un bac devenu insuffisant pour le trafic est jugée nécessaire dès les années 1880 et il est inauguré le 29 juillet 1900, après 27 mois de travaux. Il est alors prévu pour transporter à chaque traversée, 10 voitures à cheval et 50 piétons ou bien 200 piétons seuls. (Donc, on peut aisément déduire qu'une voiture à cheval équivaut à 15 piétons: CQFD). Sa capacité nous dit-on, est de 14 tonnes. (Avec le même raisonnement, on peut estimer que le poids moyen d'une personne en juillet 1900 est de: 70 kg). La traversée dure, hors temps d'embarquement et de débarquement, 75 secondes. (A vous de calculer quelle est la durée moyenne d'embarquement de 147 personnes, dont 34 avec billets).

Plusieurs travaux de consolidation, de réhabilitation et de rénovation ont eu lieu après les années 50 pour le maintenir en fonctionnement. L’intensité du trafic automobile est telle qu’il faut parfois attendre longtemps pour traverser. Les files d’attentes sont proportionnelles au mécontentement des usagers avec parfois 500 mètres de bouchon. C’est donc en 67 qu’un nouveau pont (celui à 2 x2 voies ) est construit.

Le principe de précaution a une nouvelle fois sévi et voilà pourquoi, malgré toutes les rénovations citées plus haut, il est remis en service uniquement pour une exploitation touristique et légère à la période estivale.

Faire connaissance avec Tonnay-Charente.

Pour traverser la Charente une seule solution m’échoit: rejoindre le pont suspendu de Tonnay-Charente soit environ un détour de 16 km pour me rendre ce soir au moulin de Pillay à Echillais. Quel découragement, quelle nouvelle scoumoune, cette étape est vraiment une journée noire à marquer d’une pierre blanche! Mais à toute chose malheur est bon ! J’ai pu ainsi découvrir cette petite ville.

vue de La ville depuis le pont suspendu

En parcourant les quais aujourd’hui restaurés, j’imagine aisément l’effervescence et l’animation de ce port fluvial qui accueillait plus de 150 gabarres par jour chargées de tonneaux, de céréales et autres denrées. Tous ces bateaux qui transportaient dès le 18° siècle la production de Cognac et d’eaux-de-vie vendue sur les quais de Tonnay-Charente s’en allait courir le monde entier, de l’Angleterre à l’extrême-Orient. A regarder les anciennes maisons de négoce, je vois bien que cette ville a eu son heure de gloire. (Comme le dit quelqu'un que j'aime beaucoup.)

Pour l’heure, mon objectif est de traverser la Charente, qu’Henri IV décrivait comme le plus beau ruisseau du royaume par le fameux pont suspendu joyau de la commune.

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Et en ce moment comme hier et demain, je fais les marchés de Montrichard et de St Georges-sur-Cher avec Mario pour promouvoir le livre "Au pas du mulet". Le froid et le grand vent sont de la partie en ces matins de printemps et Mario se met le cul au vent. Le froid en ce début de saison s'amuse à nous piquer. Lorsqu'il pleut les badauds s’apitoient sur sa condition car d'apparence il est tout mouillé. En fait, (comme on dit maintenant) ils ignorent qu'il possède encore son poil d'hiver et que l'eau ruisselle sur lui sans pénétrer son cuir resté bien au sec: en fait, (comme on le redit de nos jours) c'est par temps de pluie un véritable mulet canard, après avoir été un mulet dalmatien ou encore d'autres surprenantes appellations provenant notamment des jeunes gars et filles de banlieues.

   Jean, depuis Thésée en Loir-et Cher, en écriture le 8 avril 2023

Prochain épisode samedi prochain: l'incompréhensible perte d'une sacoche.

Comments

[claire cazade-saada]

bonne continuation Jean, on pense fort à toi ! à bientôt ! Raoul et Claire